Brèves de conseil municipal

[Délib. N°11] Vidéo surveillance à Vanves : installation de nouvelles caméras

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Conseil municipal du 07/12/2021 :

LE CONTEXTE : 

GPSO offre à la Ville deux nouvelles caméras  qui vont porter  à 30 le nombre de caméra dans l’espace public à Vanves.

Le débat

Monsieur Thibault Lejeune
Conseiller municipal Vanves Demain

“L’installation des caméras nous pose la question de l’efficacité actuelle de ces caméras disposées dans la Ville de Vanves. Pouvez-vous estimer le nombre d’affaires élucidées grâce à ce dispositif ? Quelle a été l’évolution de l’efficacité de la police grâce à ces caméras ? Sur cette question qui touche à des conceptions personnelles de la vie en société, nous aurons un vote différencié. Je vous remercie.

Monsieur Kévin CORTES
7ème Adjoint – Chargé de la Sécurité, de la Lutte contre les nuisances, des Anciens combattants et des Relations avec les autorités de Défense.

La réponse ne va pas nécessairement vous satisfaire. Ce sont des informations qui sont détenues par la Police Nationale, qu’elle ne nous communique pas forcément. Même lorsqu’elles nous sont communiquées, nous avons un devoir de réserve sur ces sujets-là. En revanche je peux vous dire que sur la cinquantaine ou soixantaine de réquisitions qu’il y a chaque année, plusieurs ont permis de résoudre des affaires sur notre commune. Je ne peux pas vous en dire plus en termes de chiffres.

Pour ce qui est de l’influence sur le travail de la police, même si je n’ai pas tout à fait compris le sens de la question, je peux vous dire qu’elle n’a rien changé au fait que les équipes sont toujours présentes sur le terrain et que l’on a désormais un vidéo-opérateur dont l’activité est aussi désormais consacrée au fait de vidéo-verbalisation.

Monsieur Bernard Gauducheau
Maire de Vanves

Il y avait aussi une question sur l’efficacité. Est-ce que l’on peut mesurer ? A chaque discussion ici ou ailleurs dans d’autres enceintes, lorsque l’on aborde ce sujet, malheureusement on ne peut pas quantifier les faits. Quand on parle d’effet dissuasif, on part du principe que là où il aurait pu y avoir des événements, du fait de la présence de la caméra, il n’y en a pas eus. On ne fait que le supposer. C’est donc difficile de le quantifier. Après, il y a l’éternel débat. Je sais qu’il y a différentes visions des uns et des autres par rapport à ça.

Je ne suis pas un fana de la vidéo-protection. On reconnaît qu’elle a malgré tout des effets réels. Dans le cas des caméras nomades, on a bien constaté que le déplacement de ces caméras d’un point à un autre avait une résonance sur les rassemblements, les regroupements à ces endroits-là. Après, tout est aléatoire. Je sais que les riverains sont souvent demandeurs. Est-ce que ça les rassure simplement ? Est-ce que ça a un véritable effet ? On peut aussi partir du principe que si c’est demandé, c’est parce qu’ils se doutent que ça aura un effet positif. Je pense qu’il faut rester mesuré et pas tomber dans l’excès comme on peut le voir dans d’autres endroits, dans d’autres communes.

On ne peut pas mettre une caméra à chaque carrefour et devant chaque établissement ou immeuble. On peut le faire avec parcimonie et là où il y a vraiment des problèmes identifiés, on peut se dire que ça peut être utile. Ou bien là où il y a des risques, on peut mettre une caméra près de l’accès au métro, près de l’accès au périphérique. On sait que le périphérique est souvent un point d’accès rapide pour des gens en scooter qui sont dissimulés sous des casques. Ce n’est pas facile de les identifier. On pourrait peut-être identifier le scooter ou le véhicule qui est utilisé. On ne peut pas dire que ça va tout régler. C’est certainement un peu mitigé. A un moment donné, le stade était un souci. Le match se fait parfois plus dans les tribunes que sur le terrain. Depuis qu’il y a une surveillance vidéo sur le stade André Roche, pour l’instant on n’a pas à déplorer d’incidents majeurs. En période de confinement, c’est un peu normal qu’il n’y ait pas trop de bagarres parce qu’il n’y a pas de match. Depuis qu’elles sont installées, il y a quand même eu des rencontres. Les usagers savent que malgré tout il y a un “œil” qui les regarde et ils sont assez sensibilisés. Ce n’est pas tout blanc ou tout noir, on est un peu entre deux.

Madame Aurélie Zaluski
Conseiller municipal Vanves Demain

Monsieur le Maire, je voulais compléter. Peut-être que vous avez des notions d’avant les premières caméras et depuis qu’il y en a, et par exemple en termes d’infractions. Là-dessus, est-ce que vous avez des éléments factuels ?

Monsieur Bernard Gauducheau
Maire de Vanves

Non, on n’a pas vraiment de statistiques par rapport à ça. Franchement non. En plus, chaque période est différente. Il y a des contextes particuliers. Il y a des phénomènes de rue, de bande qui apparaissent, et qui n’existaient pas auparavant. On parle des “Daltons” à Lyon ou autre, de phénomènes un peu anti-police. On peut penser par exemple à tous les délits liés au trafic de drogue. Les circuits de deal ou de distribution évoluent. Ce ne sont pas tous les mêmes. Quand ça se passait dans la rue, la caméra pouvait être utile. Maintenant, il y a des nouveaux circuits. Ce n’est pas quelque chose qui est comparable d’une année sur l’autre. Peut-être que des études ont été faites là-dessus. Je vous renvoie à la Direction Générale de la Police Nationale ou bien au Ministère de la Justice. Ils ont peut-être des informations plus précises. En tous les cas pour nous, ce n’est pas significatif concernant les informations que l’on peut avoir. Ce sont des a priori. Ce n’est pas quantifiable de façon arithmétique.

Mr VERTANESSIAN
3ème Adjoint – Chargé du Développement urbain, de l’Environnement et du Patrimoine

Jusque-là, on installait les aires de stationnement des 2 roues en fonction des bâtiments ou de la structure de la rue. Avec GPSO, nous nous sommes aperçus que nous devons dorénavant tenir compte des caméras. Quelque part, il y a une action qui doit être bénéfique et les Vanvéens le reconnaissent. Clairement, nous sommes obligés de tenir compte des caméras parce que sinon il n’y a personne sur l’accroche vélos et tous les 2 roues sont dans la sphère de la caméra.

Mme Edou
Groupe LREM

Les chiffres et les statistiques peuvent être transmis au moment du CLSPD.  ( NDLR La grand messe annuelle où la municipalité se félicite de sa collaboration avec la Police nationale et le procureur)  Il me semblait que c’était l’organisme qui était capable de donner ce type d’informations.

Mr Gauducheau : “Quand on a l’information, on peut dire que l’auteur d’un délit a été arrêté suite à un signalement et à un visionnage du délit où la personne a été identifiée. Là, on peut dire de façon sûre et certaine que telle personne a été identifiée grâce à la vidéosurveillance. Quand on pose la question : “Est-ce que vous pouvez quantifier l’impact chiffré que peut avoir la présence d’une caméra sur le nombre de délits qui vont être commis ?”, c’est là que je dis que je ne vois pas comment. Il y a eu quelques délits (je n’ai pas les chiffres exacts) qui ont été identifiés et des personnes ont été arrêtées sur la base d’une caméra de vidéo-protection, lecture de bande ou autre. A Vanves, ce n’est pas non plus tous les matins.

Mme Edou : “Je voulais juste revenir sur un sujet sur lequel je vous avais déjà alerté suite à des discussions avec des riverains du Plateau sur la rue Sadi Carnot devant la pizzeria GIARDINO où il y a un trafic de drogue notoire, on le sait. Je voulais savoir s’il y avait une caméra nomade dans ce coin- là ou une caméra fixe. Peut-être que s’il y avait eu une caméra fixe à ce moment-là, les événements du 6 novembre auraient été moins violents et réprimés de façon plus rapide.

Mr Gauducheau : “Je ne sais pas. Kévin va intervenir.

Monsieur CORTES : “Pour vous répondre sur ce cas précis, en l’occurrence il y a bien une caméra nomade. Je ne suis pas censé communiquer les emplacements. Pour ce cas-là, on peut vous le dire. Il y a une caméra nomade rue Sadi Carnot. Elle était effectivement en fonction lorsqu’il y a eu les événements. Des jeunes gens ont quand même fait ce qu’ils avaient à faire, malgré la caméra. Cela a permis des identifications. L’enquête est en cours de ce point de vue-là.

Pour le reste, vous parlez de trafic de drogue et je peux vous dire qu’il y avait un trafic de drogue qui a été démantelé. Aujourd’hui, il n’y a plus de trafic de drogue.En tout cas, ce n’est plus qualifié par la Police Nationale comme trafic de drogue. Il y a toujours de la vente ou de l’échange entre personnes du quartier, mais il n’y a plus de trafic de drogue à proprement parler. Il n’y a plus de personnes qui viennent de l’extérieur de la ville pour se fournir, etc. La police fait régulièrement des rondes. Suite à la dernière affaire que vous citez, l’ensemble du secteur a été fouillé. Les caves du lieu habituel connu par la police ont été également fouillées. Là aussi, des enquêtes sont en cours. Il y a une vraie action de la Police Nationale sur ce secteur-là. On est en lien avec eux. Les 2 caméras qui sont dans le secteur et dont la caméra nomade rue Sadi Carnot nous sont très utiles.”

Madame EDOU : “ Je ne sais pas si vous êtes au courant, mais le fameux tournage de clip qui dégénère a eu lieu exactement de la même façon à Boulogne le week-end dernier. C’est pour votre information, mais je ne sais pas si vous êtes au courant. Je crois qu’ils se sont bien amusés.”

Monsieur GAUDUCHEAU :” Merci. Je mets aux voix l’autorisation d’acquisition, d’installation et d’entretien de 2 nouvelles caméras. Qui est contre ? 2 avis contraires. Y a-t-il des abstentions ?

VOTE : Cette délibération est adoptée à la majorité – 30 voix « pour », 2 voix « contre » (Monsieur TOULOUSE, Madame PESCREMINOZ ) et  3 « abstention » (Monsieur MECHINAUD, Madame ZALUSKI, Monsieur LEJEUNE)

 

Commentaire du Coll'Vert

On voit qu’il y a sur ce point de société des débats internes aux groupes. Pas assez cependant pour voir émerger des avis divergents au sein de la municipalité. Le groupe La Rem reste lui très favorable à ces installations.