Depuis quelques mois, vous pouvez voir en Ville des panneaux retraçant la vie d’illustres compatriotes qui ont donné leurs noms à nos rues. Et avant de donner leurs noms, leur vie.

Résistant.e.s lors de la deuxième guerre mondiale, ils et elles ont participé à ce mouvement de lutte contre l’oppresseur. Lutte d’abord silencieuse, secrète qui a pris mille formes, jusqu’à la libération du pays.

Il en est une, de rue, qui porte le nom de Mary Besseyre (qui s’appelait en fait Marie-Émile). Sans doute ne sommes-nous pas très nombreux à savoir que c’était un homme ? Mais moins nombreux encore à savoir qu’il était marié à Antoinette Tressard, qui a été la première femme première-adjointe au maire, à Vanves dès 1946 ! Mary Besseyre est mort fusillé à Issy les Moulineaux et son épouse Antoinette, déportée, est revenue du camp de Mathausen.

Quand bien même, à l’oreille le prénom de ce dernier laisse imaginer qu’il y a du féminin rue Besseyre, pourquoi cette rue ne pourrait pas se souvenir de cette femme autant que de son mari? En l’écrivant, on ne s’y tromperait plus ! Et chacun.e pourrait y voir gravé un autre prénom voire son nom, à elle, ce qui laisserait voir, et savoir qu’à Vanves dès 1943 des femmes aussi ont joué des rôles patriotiques et politiques !

Le 8 mai 2025, souvenons-nous ! Et engageons-nous pour faire de Vanves une ville de fraternité et de sororité, de partage des richesses et du pouvoir, de mixité sociale et d’égalité en tous genres. C’est le but de cette tribune que d’y contribuer.