Courriers et contributions

Le repas des anciens, dans un nouveau monde !

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Le témoignage d'Aurélie Zaluski

Réaction à la décision du CCAS de maintenir le repas de fin d'année des anciens

Au CA du CCAS du 2 décembre dernier, nous devions voter pour accorder à un prestataire, restaurateur de Villejuif, le marché précisant l’organisation d’un repas pour 800 convives fin janvier ! 800 personnes, rien que ça…  Drôle d’idée en période de pandémie, alors que les autorités sanitaires commencent à faire les gros yeux aux français qui auraient l’idée de fêter Noël ou quelque autre fête ces jours ci à plus de 6 convives. Et pourtant, on en a besoin de cette vie sociale, de se retrouver et parfois même subrepticement de s’étreindre en dansant ! Mais entre 6 et 800 n’y a-t-il pas un compromis à trouver, une idée à avoir, une fête à inventer ? Parce que dans les critères pour aller ce repas il y a « être âge de 65 ans et plus… », en somme faire partie des personnes « à risque » ! A risque vis-à-vis de ce COVID de malheur ET à risque de se retrouver privé de vie sociale. La double peine quoi ! Alors moi, j’ai dit que j’étais contre attribuer ce marché. Non pas parce que je pense qu’il faille priver les anciens de ce repas, mais parce que dans ces conditions ce n’est un service à rendre à personne. Les plus raisonnables n’iront pas, les plus impatients d’y aller prendront des risques et tous à la fin seront déçus car, dans le même temps qu’on nous enjoignait à voter cette délibération, on nous disait que le préfet, pourrait bien dans les 48 prochaines heures inciter à annuler ce type de festivités. Marché de dupes en perspective donc. Pourquoi faire comme si de rien n’était ?

J’ai votre contre car je suis convaincue qu’en changeant de logiciel à temps, on aurait pu proposer d’autres fêtes, pour se retrouver et danser. A moins nombreux, en plusieurs fois, aux beaux jours peut être en organisant une guinguette…avec la farouche envie de rendre les choses possibles et pouvoir les tenir. Pas en essayant de faire comme avant, avant qu’on doute et qu’on hésite à s’étreindre de peur d’en agonir. Parce qu’il faut que les fêtes se tiennent, parce qu’il faut que les anciens se voient, se rencontrent, il faut dès maintenant accepter de faire autrement !

Je pense que si, miracle, ce repas se fait, ce ne sera pas une bonne idée et que s’il ne se fait pas, il y aura beaucoup de déception. Il faut donc imaginer autre chose, dès maintenant.

Imaginer des repas à Vanves, dans la ville, en partenariat avec les restaurateurs et les espaces communaux, en limitant un peu le nombre de convives et en restant attentif aux consignes sanitaires (pour le service notamment), en organisant un bal en plein air, dès les beaux jours…

En tant qu’élue de 2020, je n’ai pas eu l’occasion de participer à ce repas encore et je sais qu’il était un moment attendu. Je comprends la déception voire la nostalgie de certain.e.s que j’espère rencontrer bientôt !